Crisald
Messages : 52 Date d'inscription : 21/11/2016
| Sujet: une bouteille à la mer [1/2 HRP... pour l'instant] Jeu 6 Juil - 22:03 | |
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. Ce petit texte était dans l'idée d'exprimer l'impression que pouvait avoir des navires toryens en très haute mer ou en mers lointaines de toute terre quand ils croisent un navire thanatonaute, notamment ici un xifias, dont ils ignorent tout. Ce n'est que depuis que les thanatonautes viennent à Edenorya que des toryens peuvent apercevoir ces navires. jusqu'ici, ils n'ont été visibles que par quelques malheureux perdus.
C'était aussi, pour le plaisir d'installer ou de faire ressentir les sensations qui peuvent passer quand on les croisent en mer, une nuit, dans la brume silencieuse quand on est un équipage en perdition.
la décision n'a pas été prise de est-ce qu'on fait apparaître ce texte dans une bouteille du coté de chez les pirates. Car à coup sure, cela auraient de grosses répercutions et pour l'instant, on ne manque pas de jeux (au contraire ^^) https://www.youtube.com/watch?v=JnjeoZCdmg4Pour l'ambiance sonore Perfume: The Story of a Murderer: The method works!" de Reinhold Heil, Johnny Klimek imaginez une feuille comme arrachée d'un journal, une feuille qui est dans une bouteille scéllée à la va-vite, avec même un peu trop de cire. Voila ce qu'aurait pu écrire un toryen sur un navire perdu en Très Haute Mer.peut-être apparaîtra-t-elle un jour Voici un mois que nous sommes perdus à cause de cette maudite tempête qui nous a déviée de nos routes . Même les étoiles ne nous aident pas à retrouver les mers que nous connaissons. Nos vivres ne nous permettaient de tenir que 9 semaines. 143 jours sans voir une seule terre. Malgré le rationnement, nous sommes arrivés au bout. Les nerfs ne tiennent plus, les hommes deviennent fous.
La faim et la soif qui nous rongent nous mène à guetter la pluie, le moindre hareng attrapé dans un pauvre filet improvisé. Ces mémoires seront-elles lus un jour par une des douces que j'ai aimé dans les ports? Peut-être même ai-je laissé derrière moi quelques enfants de hasard.
Josef le Limier a sondé l'immensité hier. Les espoirs sont grands car il a perçu une présence humaine bien vivante et saine... Tous, nous sommes sur le pont à guetter vers la direction indiquée, malgré la brume qui s'est levée. Emmitouflé dans ma couverture, je suis recroquevillé contre le gaillard arrière, les doigts serrés sur cet écritoire à écouter ce silence abyssal.
Je suis fébrile. Nous en approchons, j'en ai l'intime conviction.
Le silence est pesant. Des murmures se sont élevés. Une ombre approche, on dirait un trois mât étrange. Noir. Est-ce une vision issu de mes plus grand cauchemars de marins, provoquée par la faim qui tenaille mes nerfs? - l'écriture semble par la suite être précipitée - Ces voiles noires dans ce mutisme pesant. Ce navire imperturbable qui arrive. On devine une flèche sculptée et étincelante qui s'approche, à son bâbord une cariatide immobile semble nous promettre le dernier et terrible salut. Cette apparition glacée transcende nos sens. Mon cœur me fait mal à la poitrine; Je ne suis qu'un lettré, un intendant qui ne sait pas se battre. Et nous sommes si faible.
C'est bien un navire couleur ébène silencieux et impassible, magnifique et impitoyable comme la Sublime Mort. Pauvres hères que nous sommes, nous qui nous sentions invincibles sur l'Océan; Nous allons mourir sans pouvoir même tenir l'épée fièrement. Nous tremblons tous devant cette vision halluciné. Nous ne sommes plus que des enfants pleurant nos dernières minutes.
La coque du Lion Rouge vient de salement craquer. Je confie à la mer cette dernière page et confie mon âme à mon dieu.
06 juin 1251. | |
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